avec Miss Psychomot

J’ai interviewé Aline de Cocon Nomade

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 Aujourd’hui, j’ai l’honneur de présenter Aline, psychomotricienne et créatrice. Elle confectionne principalement des écharpes slings personnalisables en coton bio. Les valeurs écologiques sont très importantes, elle partage sur son compte ses confections et ses astuces zéro déchet.
Je vous invite a découvrir son portrait riche d’enseignement.

PRÉSENTATION
  • NOM : DARRIERE
  • PRÉNOM Aline
  • MAIL PRO  cocon.nomade@hotmail.com
  • INSTAGRAM cocon_nomade
  • LIEU D’EXERCICES : EPMS La Vergniere (Foix 09) et chez moi pour ma micro-entreprise

Parle moi de toi, qui es tu ?

Je m’appelle Aline, j’ai 33 ans et j’ai deux petits garçons de 10 mois et 4 ans. Avec mon conjoint, nous sommes arrivés en Ariège en 2009, un an après mon diplôme

Quel est ton parcours ?

L’école, ça a toujours été un élément dans lequel j’étais à l’aise, j’ai « sauté » mon CP… Bon, je devais avoir un soupçon d’immaturité qui traînait 😉et le lycée a été un peu plus compliqué. J’ai tout de même réussi à avoir mon bac S.

Pour ce qui est de mon choix d’orientation, c’est un peu comme si j’étais tombée dans la marmite quand j’étais petite : ma maman est psychomotricienne !

Bon, il m’a fallu du temps avant de trouver ma voie, j’étais même partie pour un BTS Gestion et maitrise de l’eau. Finalement, j’ai passé les concours de psychomot à Paris et Lyon mais je me suis rétamée. J’ai donc choisi la fac de Bordeaux en passant par la 1ère année de médecine : une année de bonne-soeur mais j’ai été récompensée… et je me suis bien rattrapée pendant les 3 années suivantes sur les plaisirs de la vie étudiante 😉

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Ou et avec qui exerces tu actuellement ?

Je travaille depuis 10 ans (déjà !!) dans un IME de la fonction publique en Ariège. Mon poste est réparti entre deux services IMP et IMPro. Nous accueillons des enfants et adolescents avec des déficiences légères à moyenne mais dans la réalité, nombre d’entre eux ont des troubles associés qui sont au devant de la scène.

Depuis septembre 2019, j’ai monté en parallèle ma petite entreprise artisanale. Je couds depuis plusieurs années, des choses plutôt variées. Pour mon entreprise, Cocon Nomade, je confectionne des écharpes de portage sans noeud (sling). Ce sont des pièces uniques, créées sur mesure : le client choisi la composition du tissu, sa couleur, la couleur des anneaux, le tissu de la petite poche, le/les petits messages brodés que je glisse dans le décor des ourlets…

J’aime créer en sachant à qui cela est destiné, le travail à la chaîne, je ne sais pas trop faire. C’est un peu comme la psychomot quoi, on adapte à chacun, à ses besoins, à ses envies…

Comme l’écologie et la sauvegarde de notre planète me tient particulièrement à cœur, il y a un autre volet de mon entreprise qui se tourne vers le zéro déchet avec la confection de kit essuie-tout lavables, de lingettes lavables… et la gamme est amenée à s’étoffer 😜. Enfin, la gamme « nomade » où j’essaye de créer des produits ludiques, pratiques et esthétiques pour nos bouts de choux…

Voilà, ça c’est pour ma deuxième vie 😜

Comment organises tu ta semaine de travail ?

Depuis la naissance de mon premier enfant, j’exerce mon poste à 80%. Le mercredi est consacré à mes loulous, histoire d’avoir du temps à partager avec eux… À terme, si l’entreprise se développe suffisamment, j’aimerais diminuer encore un peu mon temps de salariat. Je pense que ça serait un bon équilibre pour moi. J’aime toujours autant mon travail de psychomotricienne mais j’aspire à autre chose.

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Quels sont tes loisirs ? T’en inspires tu durant les séances de psychomot ?

J’ai fait de la danse conptemporaine pendant de très nombreuses années, ainsi que de la batucada (percussions brésiliennes). Ma vie de maman actuelle me fait un peu laisser ça de côté mais cela nourrit beaucoup ma pratique avec les enfants, notamment dans les petits groupes thérapeutiques que j’ai pu co animé autour de l’expression corporelle, du rythme…

Que préfères tu dans ton travail ?

Le travail d’équipe, monter des projets avec les collègues, échanger et voir les patients que j’accompagne grandir et entrer dans leur vie d’adulte.

Peux tu nous confier sur ce que tu aimes moins dans ton travail ?

La lourdeur administrative et l’incompétence de notre hiérarchie actuelle. Les mots sont durs mais je suis en colère de voir un outil qui aurait les moyens de fonctionner efficacement et dans la bienveillance abîmé par des décisions ( ou des non-décisions parfois) complément à côté de la plaque. Bref, je crois qu’il sera bientôt temps pour moi de trouver un autre poste…

Heureusement que je me règale toujours autant en séance avec les enfants 😍

Comment y remédier si possible ?

On y travaille chaque jour mais c’est épuisant et ça bousillé une énergie qui devrait être consacrée aux patients !

 

https://www.instagram.com/p/B3wzxSEIVgP/?igshid=1qaxpnj2ugyes

 

Quelles sont les qualités que tu estimes nécessaires pour être un super psychomot ?

Pas facile. Je dirais beaucoup de souplesse, d’adaptabilité et de créativité. Une grande capacité à écouter et à réinterroger sa pratique. De bonnes capacités de communication…

Comment envisages tu le métier d’ici quelques années ?

Je crois que nos institutions sont en plein chamboulement, peut-être pas pour aller vers du mieux mais il nous faudra encore faire preuve d’adaptation mais aussi de force pour soutenir et défendre le cœur de notre travail.

Quels sont les impacts de la psychomotricité sur ta vie ? Qu’est ce qui a changé en toi ?

Bouhhh, ça a chamboulé pas mal de choses, on n’y vient pas par hasard je crois. En tout cas, en tant que maman, ça ne simplifie pas toujours les choses 😜car les minuscules petites difficultés de nos loulous vient faire écho aux problèmes plus lourds de nos patients.

https://www.instagram.com/p/B4VmbgfKyCt/?igshid=1wk8h2iv82mfx

 

Raconte moi un de tes plus beaux moments comme psychomot ?

Je ne sais pas, je crois que les meilleurs moments sont de toutes petites choses au yeux de l’extérieur mais quand on a un vécu commun avec un patient et que des choses bougent pour lui, ça fait beaucoup de bien. Dernièrement , mes petits moments de plaisir sont des « moments de grâce » 🤣.

On a monté cette année avec une collègue et amie enseignante un projet de classe décloisonnée qui accueille des enfants d’hôpital de jour et d’Ime. On a travaillé sur les écrits de Maria Montessori et Céline Alvarez pour proposer aux enfants un lieu de découverte et d’apprentissage individualisé : aucune demande de groupe, du matériel sensoriel, de manipulation pour dédramatiser l’accès aux apprentissages.

C’est souvent un joyeux bordel avec ces enfants difficiles à canaliser et aux profils très hétérogènes mais parfois, un ange passe, on se surprend à se croiser du regard, chaque enfant étant occupé tranquillement dans une tâche qu’il a choisi, au sol ou sur une table…et même si ça ne dure pas, on se dit que c’est pour ça qu’on a imaginé ce projet et que ça a des raisons de continuer à exister…

Enfin, comment as tu découvert MissPsychomot ? Qu’est ce que tu apprécies le plus sur le blog ou sur Instagram ?

Je t’ai découvert il y a peu via Instagram, je n’ai pour l’instant trouvé qu’une seule fois le temps d’aller sur ton blog mais j’aime bien suivre tes publi Instagram 👍🤗

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