avec Miss Psychomot

Vous interviewez Rokiyah alias Miss Psychomot

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La nouvelle saisons des interviews de psychomot est ouverte !!

D’ailleurs j’ai reçu de la part de psychomot des demandes d’interview à mettre en ligne seulement à la rentrée puisque c’est souvent le moment propice pour présenter les nouveaux projets professionnels : installation, édition et publication de livre, mise en place de nouveaux ateliers, jeunes diplômés à qui je dis sincèrement toutes mes félicitations !

Pour vous remercier d’avoir été derrière moi, à lire les interviews et à aussi participer à l’enrichissement de cette série, aujourd’hui, je me livre à vous dans un format amélioré :


PRÉSENTATION


 

Qui suis-je ?

Derrière Miss Psychomot, il y a Rokiyah, femme, maman d’un grand de 11 ans qui entre au collège et d’un bébé de 1 an et bien sûr psychomotricienne.

Je suis également auteure et illustratrice autodidacte.

https://www.instagram.com/p/B1DfZzuI1vX/?igshid=tpg5zwau16zv

 

Quel est ton parcours ?

J’ai toujours été intriguée par l’humain, son fonctionnement psychologique et social car parfois je ne comprenais pas les gens : leur réaction, leur logique (ou manque de logique selon moi), leur façon de vivre leur émotion …

J’ai longtemps eu ce sentiment d’être à côté de la plaque avec les gens sans en avoir conscience et comprendre pourquoi.

Alors après un BAC ES, je suis allée à l’université de Nanterre pour un DEUG de Sciences humaines : la première année, j’ai étudié les sciences du langage, la sociologie et la psychologie. J’ai trouvé cette approche riche, holistique et inédite. Cela se ressent beaucoup dans ma façon de travailler.

Il a fallu se spécialiser et j’ai choisi la psychologie ayant comme projet de devenir conseillère d’orientation psychologue. Licence de psychologie en poche, j’ai mis mes études entre parenthèses pour travailler, ayant eu mon premier fils.

C’est ainsi que pendant plusieurs années, j’ai fait carrière comme agent administratif, télé conseillère, referente technique au sein de la CPAM (caisse primaire d’assurance maladie = sécurité sociale quoi !)

Un année, j’ai tenté le concours de COPSY où j’ai cartonné en sociologie et me suis rétamée en psychologie. Le niveau exigé était celui d’une réflexion d’un étudiant en MASTER. Pas de regret.

A un moment clé de ma vie, ayant choisi d’être maman solo, j’ai aussi ressenti le besoin de changer de carrière : être dans le soin et indépendante, avoir une plaque dorée comme je l’ai toujours voulu secrètement. En 1 mois, j’ai découvert la psychomotricité, coup de cœur, et la possibilité d’intégrer l’ISRP en tant que article 25. Une dernière session d’examen fin juin in extremis et me voilà 2 mois plus tard sur les bancs de l’école …

https://www.misspsychomot.com/2019/03/06/jai-ete-article-25/

 

La première année d’étude, je travaillais à temps plein à la sécurité sociale et suivait les cours comme candidate libre sur des temps de congé posés par ci par là. J’ai obtenu une promotion a la CPAM ce qui m’a permis de payer ma première année alors que mon employeur ne se doutait de ma deuxième vie. J’ai tenté de poser un FONGECIF qui m’a été refusé mais surtout, il me fallait un contrat en alternance pour continuer mes études. Autrement, le rêve s’achevait. Je devais être efficace pour que mon travail ne soit pas perturbé pour m’offrir du temps pour démarcher des dizaines d’établissement qui me prendrait en contrat de professionnalisation.

L’épuisement s’est fait sentir juste après les examens pour passer en deuxième année. J’ai eu mon deuxième burn out. La première fois a eu lieu juste après mon concours de conseiller d’orientation où j’ai posé un Max de congé pour réviser et je me suis retrouvée sans rien, pendant des mois juste après. Mon corps m’a lâché.

https://www.misspsychomot.com/2019/05/01/le-burn-out-comme-motif-de-soins/

 

J’ai ensuite pu faire ma formation en alternance pendant deux ans au sein d’un EHPAD à 10 min de chez moi ce qui m’a permis de concilier ma vie de famille et de jeune mariée.

3 mois de congé après le diplôme ont été nécessaire pour me remettre de ces années de folies avant de travailler à nouveau.

 

https://www.misspsychomot.com/2019/06/21/la-formation-en-alternance-par-ombeline/

 

Ou et avec qui j’exerces actuellement ?

Je suis en congé parental que je nomme congé de maternage proximal.

Juste avant, j’exerçais a mi temps, reparti sur 2 jours, dans l’EHPAD (maison de retraite) dans laquelle j’ai fais ma formation en alternance. Je travaillais également au sein d’un cabinet.

Pour en savoir plus sur ma carrière en libéral c’est ici :

https://www.misspsychomot.com/2018/12/26/histoire-de-miss-psychomot/

 

 

Comment j’organise ma semaine de travail ?

Mon travail de blogueuse ou instragrameuse est plus régulier bien que éparse, que celui d’auteure qui me demande plus de temps.

En général, c’est le matin ou le soir, quand bébé s’est endormi, que je prépare mes posts et mes articles.

Pour écrire, il me faut beaucoup de concentration car ma démarche est scientifique avant tout même si je vulgarise au maximum pour rendre l’hygiène naturelle infantile accessible et compréhensible.

Les illustrations viennent quand je suis inspirée, je peux rester des jours à ne m’exprimer que par des dessins.

https://www.instagram.com/p/B1I_CEtIZHB/?igshid=paf7i8ovayn0

 

Quelles sont mes loisirs ? Si je m’en inspires durant les séances de psychomot ?

De nature curieuse, j’utilise beaucoup ce que m’apporte le patient pour m’inspirer.

Il aime dessiner ? Ok je sors des feutres et il a le droit d’en ramener.

Il a peur de pas savoir se relever après une chute ? Ok, mettons nous au sol qu’il m’explique en détail ses blocages.

Il a besoin de discuter avec des gens ? Ok, je crée un groupe autour du thé comme prétexte à discussion et goûter.

Il veut se rendre au laboratoire à pied ? Ok, sortons dehors, faisons le trajet.

Il est sportif et athlétique ? Ok, mon petit bonhomme, je vais te montrer le rolling back du Pilate.

Il veut la danse fortnite ? Ok … va falloir m’expliquer.

J’aime me mettre aussi en position de « instruit moi, montre moi comment tu fais » car les patients ont très peu d’occasion de se mettre en valeur et de conscientiser leur savoir, leur acquis. C’est un moyen pour eux d’avoir une meilleure connaissance de leur corps.

 

Ce que je préfère dans mon travail ?

La liberté. Indéniablement.

La liberté d’être créative tout en étant organisée, cadrée par moi même.

 

Quelles sont les qualités que j’estime nécessaires pour être un super psychomot ?

Ce n’est pas original mais c’est notre base : l’adaptation.

Que cela soit avec nos patients, les familles, les collègues.

 

Comment j’envisage le métier d’ici quelques années ?

En pleine expansion, renouvellé par la nouvelle génération de psychomotriciens qui vont « réinventer » notre profession par l’ouverture et la promotion du métier avec l’aide d’internet et des réseaux, dans des domaines jusque là inexploités. Un peu comme les premiers en psychiatrie ou en gériatrie.

J’imagine de plus en plus de cadres dans les établissements de soins qui sont psychomotriciens (et pas que des infirmiers de formation).

J’imagine aussi des psychomotriciens présents dans la prévention, pas uniquement chez les enfants ou chez les personnes âgées. Par exemple dans le domaine de la maternité, période où la femme est à la fois forte et fragile dans la transformation de son corps. Les psychomotriciens dans des services de maternite, en lien avec les sages femmes.

Bien sûr, mon projet est d’étendre les connaissances sur le besoin d’élimination auprès des professionnels de santé à travers des formations … car je suis désolée, mais c’est actuellement obsolète et ethnocentré. Oui oui, je voulais être sociologue et aussi ethnologue. 

 

https://www.instagram.com/p/BznURCzoiNn/?igshid=ah2p5gf6zg3o

 

Quels sont les impacts de la psychomotricité sur ma vie ? Qu’est ce qui a changé en moi ?

Tout !

Ma vision de la parentalite jusque là était étriquée et normée par une norme qui ne me correspondait pas, mais me rassurait.

Parce que oui, mon fils aîné a connu le trotteur et le parc en filet, l’anneau de bain également. C’est ce que je croyais le mieux pour lui car je n’avais aucune connaissance que celle perpétuée par les grands magasins et mon entourage. Et je n’ai pas de regret. Je ne savais pas qu’il y avait d’autre possibilité de faire. 

Cette partie de ma vie me permet d’avoir une grande empathie envers les parents qui ne demandent qu’à être rassurés.

C’est le rôle le plus difficile qu’ils connaissent et ça ne s’arrête jamais. Il n’y a pas de ligne d’arrivée, de certificat de validation des multiples # à la mode.

Enfin, outre la parentalité, je suis plus à l’aise avec le handicap, la mort, la maladie, la dépendance etc grâce à la psychomotricité. C’était un monde inconnu et comme je l’ai dis plus haut, je ne savais pas comment être ni me comporter car il me manquait trop de clé sur le fonctionnement de l’humain. J’ai désormais plus confiance en mes capacités qui se sont révélées avec le temps auprès de plusieurs « populations ».

 

Raconte moi un de mes plus beaux moments comme psychomot ?

Il y en a beaucoup. Mais pour rester dans mon actualité, c’est quand je vois que mon travail de présentation de l’hygiène naturelle infantile porte ses fruits.

Je ressens de la fierté, c’est naturel, mais aussi beaucoup de tendresse aux mères qui se sont autorisées à s’écouter et se connecter à leur instinct, et à leur bébé.

Finalement, la psychomotricité est le métier qui m’était destiné quitte à le vivre autrement que comme il nous l’a été enseigné. La psychomotricité est la BASE pour moi. Elle prend en compte la personne dans sa globalité et reconnaît ses limites.

Pour conclure, voici un article qui te plaira à coup sûr :

https://www.misspsychomot.com/2018/02/15/on-dirait-que-vous-etes-nee-psychomotricienne/

 

Si tu es psychomot ou étudiant en psychomotricité, je t’invite à me contacter par mail à misspsychomot@outlook.com pour être interviewé à ton tour 😉

J’ai créé des documents spécialement pour toi ici

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