Le sommeil du bébé soulève beaucoup d’interrogation et d’inquiétude mais surtout des conseils contradictoires.
Une fois devenu jeune parent, tout le monde a son mot à dire, du conseil avisé au commentaire assassin. Ami, famille, professionnel de soin ou même des personnes n’ayant jamais dormi avec un enfant. Comment ne pas être perdu ?
La série Je partage devait être mensuelle mais j’ai tellement de thèmes à aborder. La dernière fois c’était la DME, aujourd’hui le sommeil.
C’est parti pour la session Je partage
1- Article de Naître et Grandir
Parmi les premieres pages Web qu’on peut trouver sur internet après recherche en mot clé « sommeil bébé », il y a cet article en lien ici.
Il serait tentant de le lire surtout en cas de doute / fatigue / déprime (côchez la situation vous correspondant) mais à part rappeler une information essentielle sur les heures et cycles de sommeil, la toute dernière partie sur la méthode d’endormissement n’est pas à appliquer. Je vous en parle après.
Beaucoup de parents ne savent pas qu’une nuit représente 5h de sommeil chez un bébé, et non 8h comme chez l’adulte. Le saviez vous, vous ?
Donc s’il dort à 22h et se réveille une fois à 3h du matin, puis continue de dormir jusqu’à 8h, il a fait une nuit. SA nuit.
Et sincèrement, un unique réveil nocturne, c’est déjà super sympa.
J’ai évoqué que la partie sur la méthode d’endormissement en laissant pleurer bébé n’est pas à appliquer. Ce n’est pas cela créer un environnement favorable au sommeil d’un être si jeune et petit.
Instinctivement, le parent ne peut être à l’aise face à la détresse de son bébé sauf s’il se détache de ses émotions et de ses instincts.
Pensez vous que les familles vivant dans des coins reculés ou dans une maison sans chambre séparée laissent leur enfant pleurer ? Pour le bien de tous, de chacun des membres et la sécurité (on évitera d’attirer les bêtes féroces), consoler bébé est ce qu’il y a de plus naturel.
2- Conseils de Marie alias Littlebunbao
Le mot clé est l’écoute de son instinct. Ne pas hésiter à se faire confiance. Seul le parent connaît son bébé et encore, il a le sentiment que ce n’est pas toujours le cas. Alors pourquoi devrait il se fier à d’autres personnes, parfois inconnues, qui ne connaissent pas leur bébé ?
https://www.instagram.com/p/BujRnKAlIJs/?utm_source=ig_share_sheet&igshid=omhmw8rwvhmt
3- Rappels de Ensemble Naturellement
Cette semaine, le compte Ensemble Naturellement l’a consacrée au sommeil et rappelle que bébé est un petit être immature or l’adulte exigerait de lui qu’il ait déjà le même rythme que ce dernier. Je vous invite à découvrir les différents posts sur le sommeil.
La connaissance permet de mieux relativiser et comprendre … son propre bébé.
https://www.instagram.com/p/Bu22rU9lDYK/?utm_source=ig_share_sheet&igshid=wresbsrdx5zb
4- Partage de Marion Leuger, Psychomotricienne
C’est très généreux d’avoir mis en ligne un extrait du livre dIngrid Bayot sur le 4e trimestre de grossesse.
En effet, après l’accouchement, la mère est encore bouleversée même si elle fera mine de rien pour assurer devant tout le monde… ceci pendant de nombreuses semaines. Elle préférera ressembler à Bree Van de Kamp avec toutes les exigences d’une apparence « parfaite » qu’a Lynette Scavo qui reconnaît manquer de sommeil (et de soutien).
Pour autant, sait elle pourquoi elle exige à son bébé de dormir d’une traite 8 ou 10h la nuit ? Sait elle pourquoi elle se (lui) met autant de pression ?
Je vous invite à lire la publication ci dessous :
https://www.instagram.com/p/BulPiZhlH-h/?utm_source=ig_share_sheet&igshid=1pcj0wiu5cxgt
Et si, vraiment, on cherchait plus loin que le bout de son nez ?
5- Une approche transculturelle du sommeil
Peut être est ce dû au fait que je suis une femme issu de parents vietnamien immigrés, qui n’a pourtant reçu tres peu de conseil en matière de maternage sauf ceux recu en Occident (les lobbies ont eu raison : biberon, tétine, lit separes, couche jetable …) OU a mon besoin d’assouvir ma curiosité et donner du sens là où au plus profond de mon être, n’en trouve pas toujours dans l’éducation ?
Alors je voyage a travers les recherches et documentaires afin de comprendre si le mal dont souffre les parents et enfants occidentaux existe également ailleurs dans le monde.
Voici donc un article fort intéressant sur le sommeil ici.
Ce qu’il faut retenir de cet article, c’est que la capacité de la mère a contenir émotionnellement son bébé va favoriser la régulation des rythmes veille / sommeil de ce dernier.
Il est à noter que le rapport au sommeil de bébé est fortement lié a la culture dont nous faisons parti, qui peut nous convenir ou non, a un moment donné de notre vie.
Il existe 3 stades de transmission des informations sur le maternage :
1- Apprentissage kinesthésique primaire : l’imprégnation corporelle des gestes et techniques (mémoire corporelle) et les échanges et explications entre le parent et l’enfant.
2- Imitation au cours de la 2nde enfance : les observations et participations actives des soins des grands aux petits.
3- Apprentissage à l’âge adulte : une fois mère, elle se tourne vers des figures maternelles plus expérimentées comme sa propre mère, grand mère ou tante qui leur montre comment faire en étant présente. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui en Occident. Les jeunes mères s’orientent vers les professionnels de santé considérés comme les sachants ou d’autres sources d’information (livre, internet …) ce qui peut conduire à des informations contradictoires. De quoi être facilement perdue et manquer ensuite de confiance en soi, en ses instincts.
Et ceci … Même sur le sommeil.
Le maternage distal qui est courant en occident s’observe à travers du matériel de puériculture et une chambre éloignée de celle de la mère. Même si la société moderne fait croire que les veilleuses, les lits à barreaux, les couches jetables hyper absorbantes existent pour faciliter l’endormissement, ce n’est pas vrai puisqu’il faudrait en plus des methodes de dressage.
N’y a t’il pas de façon plus simple ? Si justement grâce au maternage proximal comme le cododo, qui favorise le repos des deux, maman et enfant. Bébé s’endort apaisé auprès de sa mère et s’attend à la retrouver dans ses phases de micro réveils. Son odeur, sa chaleur, sa voix, sa poitrine vont permettre un nouvel endormissement.
Certains diront qu’entendre les bruits du bébé est stressant et d’autres que l’absence de bruit évoque plutôt la mort.
Je n’ai pas de solution ni de méthode miracle. Je sais juste avec certitude que BB a besoin d’être rassuré avant de dormir. Je le vois rire pendant son sommeil comme s’il se souvenait de sa journée et des moments amusants, ça me fait oublier les réveils nocturnes. Je sais aussi qu’il ne pleure pas au réveil quand il me voit mais hurle si je me suis levée avant. C’est parfois contraignant mais être disponible pour lui me convient. Enfin, je sais que ma présence le rassure à l’endormissement et au réveil.
Finalement, je rajouterai qu’imposer une reprise professionnelle tôt ne permet pas à la jeune mère de récupérer ses forces, sachant que la rééducation du périnée démarre 2 mois après l’accouchement … donc elle va devoir en plus caler ses rdv (ou les ignorer) avec ses heures de travail. Mais quand ?
Quelques semaines avant de reprendre, elle angoisse déjà à l’idée de manquer de sommeil et impose par défaut à son bébé de « bien dormir » (longtemps sans réveil nocturne). La sieste en même temps que son bébé ne lui est même plus suggérée alors qu’un jeune enfant en fait en moyenne 3, ce qui représente du temps de récupération physique non négligeable.
Rendre bébé « responsable » de nos difficultés de jeune parent est, à mon sens, trop (trop) réducteur. C’est un peu ce qui se passe avec les méthodes de dressage, on cherche à régler le « problème » au plus vite et on se rappelle comment on dormait bien avant. Je ne nie en aucun cas la souffrance du manque de sommeil mais j’espère que mes lecteurs auront un regard nouveau sur notre mode de vie, qui est peut être à re-panser.
Que dire ….
Pas de conclusion positive ni d’injonction, juste des pistes de réflexion pour un meilleur recul
Le cododo par Bougribouillons
De nuit ou de jour, pour un long sommeil ou une sieste, Bougribouillons illustre avec douceur la complicité du cododo.
Merci de m’avoir lue jusqu’à la fin. Bonne journée … Bonne nuit … ou bonne sieste.
Une réponse