avec Miss Psychomot

La flottaison en isolation sensorielle

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J’ai testé la flottaison, également appelée l’isolation sensorielle chez Meiso et j’ai l’irrésistible envie de partager avec vous mon expérience.

Le contexte ? C’est le mois d’Aout, j’ai fermé le cabinet fin Juin, je suis donc en congé et pourtant je ressens un fort besoin de lâcher prise dans plusieurs domaines de ma vie. Comme quoi, le lâcher prise n’est pas toujours en lien avec les vacances. C’est bien plus que cela.

D’ailleurs, mes dernières publications sur Instagram évoquent le lâcher prise sous différentes formes.

 

Alors quand mon amie m’a offert une invitation chez Meiso, nous avons considéré que c’était une occasion incroyable de lâcher prise. Nous étions 3 amies à tester l’expérience de l’isolation sensorielle ou flottaison pour la première fois.

 

Tout d’abord, qu’est ce que la flottaison ?

 » Flotter c’est se laisser porter par l’eau pendant 1h et expérimenter la sensation d’apesanteur.

Flotter, c’est s’isoler dans un cocon en dehors du temps et de l’espace, en dehors des pollutions sonores, visuelles… C’est se recentrer sur ses sensations, son monde intérieur, son intuition.

Flotter c’est prendre le temps pour se détendre en profondeur et se régénérer. «  (Meiso)

 

La flottaison se base sur 3 principes :

  1. L’effet d’apesanteur
  2. Le sel d’Epsom qui donne une densité à l’eau nous empêchant clairement de couler
  3. L’isolation sensorielle … c’est ce qui m’intéresse le plus en tant que psychomotricienne !

 

 

 

Mon vécu

 

La psychomotricienne que je suis travaille beaucoup avec les sens, les connus et moins connus (comme le vestibulaire par exemple). De ce fait, mon article va principalement être orienté vers l’isolation sensorielle car c’est ce qui va le plus me marquer. C’est une expérience particulière et je dois reconnaître qu’il faut être prêt à la vivre surtout si on la veut « totale » !

L’absence de stimulation visuelle

La pièce est petite, fonctionnelle et agréable, la mienne était décorée de fausses pierres. La seule lumière est celle qui entoure la baignoire géante de +2 mètres. Déjà que la lumière est douce et légère quand on entre dans la salle, elle pouvait l’être davantage une fois que la séance commence, se rapprochant de celle d’une veilleuse. Ma cabine est celle du milieu, le jaune rend très mal sur la photo.

Je pensais par exemple être capable de vivre l’expérience à fond, dans l’obscurité. Mais je crains que les minutes de préparation à la détente avant l’extinction des lumières fut trop courte pour me relâcher. D’ailleurs, dans le noir, les repères disparaissent très vite.

Seule mon amie à l’initiative de cette sortie a choisi l’obscurité et l’a bien assumé. Elle nous raconte à la fin que ce n’était pas facile de se relâcher au début mais après quelques minutes, elle s’est recentrée sur son corps, son seul point de repère … magnifique non ?

Pour l’anecdote, j’ai cherché en urgence mon smartphone afin d’allumer la lampe torche, et je l’ai posé dans un coin, derrière les fausses pierres, pour que la pièce ne soit pas trop vive. Juste ce qu’il faut. La lumière a été un point de repère spatial lorsque je flottais sans contrôler mes déplacements dans cette baignoire géante. Si je dois tester à nouveau, je prendrais l’option « veilleuse ».

L’absence de stimulation auditive

Bien qu’il était possible de choisir une ambiance sonore pendant les 20 premières minutes (bol tibétain ou un audio nous invitant à nous détendre, imaginer, rêver, créer etc), avant d’être plongée dans un profond silence, aucune de nous n’a eu envie d’essayer. Nous voulions dès le début du calme, sûrement trop – sur-stimulées par les bruits ambiants du quotidien. Surtout, nous aurions voulu dormir. On avait pris rendez vous à 9h du matin afin de vivre l’expérience en même temps et ne pas s’attendre.

Des bouchons d’oreilles sont à disposition pour bien profiter de la flottaison et ne pas être gênée par l’eau salée. De ce fait, le silence est d’autant plus fort (étrangement formulé non ?).

J’ai aimé et savouré ce silence.

L’absence de pesanteur

Depuis plusieurs mois, je me sens lourde et inconfortable dans mon corps qui change, qui se métamorphose délicatement, c’est pourquoi mon amie a pensé aux bienfaits de la flottaison. Je pourrais à nouveau être allongée sur le dos et me sentir légère, bercée par cette eau si dense. Elle a eu raison.

Le plus dur est de relâcher sa nuque pour être totalement confortable, mais Meiso a pensé à tout en laissant à disposition un support en mousse afin d’y poser la tête. J’ai plusieurs fois changé de position des bras mais cela n’a en rien diminué le plaisir et le confort de flotter.

J’étais au bord du sommeil

 

 

Avant d’évoquer les aspects pratico-pratiques, je vais finir l’expérience sensorielle (ou l’absence de stimulation sensorielle) par un point qui me semble important : la respiration.

Plus haut dans l’article, je vous ai évoqué ce léger moment panique lorsque la lumière s’est éteinte et ce n’est pas qu’une question de timing. Je vous explique ? En effet, je sais également que ce qui a joué en ma défaveur est la pression que je me suis donnée pour respirer.

Quand je pratique la relaxation psychomotrice sur mes patients (ou sur moi même), j’invite à inspirer par le nez et expirer par la bouche. Lorsque cela est possible, inspirer de façon à faire gonfler le ventre pour une meilleure détente. Il faut savoir que cela demande de l’entrainement.

Pour ma part, peu importe les années de pratique, je vis actuellement une période durant laquelle je ne sens plus les muscles de mon ventre et n’ai parfois pas conscience de ses nouvelles dimensions. Ma respiration est courte et saccadée, s’arrêtant au niveau de la gorge, rarement à la poitrine et je manque souvent d’air. Je pensais naïvement qu’être dans l’eau, allongée, allait me redonner la possibilité de respirer par la bouche en gonflant mon ventre histoire de bien me détendre. En réalité, je n’ai pas pu.

J’étais bien quand je respirais naturellement. Tout simplement.

Parfois, ça fait du bien de lâcher la théorie et d’être en accord avec soi-même.

Le fait d’avoir voulu respirer par la bouche, par le ventre, et de me retrouver dans le noir m’a fait perdre brusquement tous mes repères. Donc si vous tentez la flottaison, détendez vous comme vous avez l’habitude.

L’expérience est déjà bien suffisamment surprenante pour votre corps habitué aux stimulations sensorielles du quotidien. 

 

En pratique

Le lieu

 

Le centre se trouve à Paris (Barbès), vous avez leur coordonnées ici. Un parking payant sous terrain se trouve juste en face ou sinon, il est possible de se garer dans la rue (l’été, il y a personne …). Une fois dans le centre, il est facile d’oublier qu’on était à Barbès dans un quartier animé et bruyant.

Dès l’entrée dans la cours, on se sent dans une ambiance relaxante, apaisante avec les plantes et le doux parfum (stimulation olfactive et visuelles conquises).

J’ai apprécié cette ambiance « naturelle » et « boisée » à l’architecture originale, bien loin des « spa hôpitaux » . Dès l’entrée, nous nous déchaussons et marchons sur des planches en bois. Les escaliers sont raides mais cela contribue au charme de l’endroit. 

Le centre propose un espace détente à l’étage (coussin, hamac, tisane, coloriage etc) et un dojo avec de multiples accessoire au rez de chaussé en plus de ses 4 salles de flottaison.

L’intimité

Nous sommes toutes seules et isolées des unes des autres dans nos cabines. Une fois la porte fermée, nous pouvons nous déshabiller (se mettre en maillot ou non), prendre une douche et flotter dans la baignoire. Vraiment, l’intimité est respectée.

S’il y a besoin de contacter un employé, il suffit d’appuyer plusieurs secondes sur le bouton « douche » et il vient tout en restant derrière la porte. Il n’entre pas.

Même quand c’est la fin, personne n’entre dans la cabine. La lumière se rallume doucement. Une charmante voix (programmée bien entendue) vous prévient que l’expérience touche à la fin et vous invite à prendre une douche.

 

Le matériel

Il n’est pas nécessaire de s’encombrer. Gel douche et shampoing sont à disposition à l’intérieur de la cabine, de même qu’une serviette de bain et des bouchons d’oreille. Il y a également un petit vaporisateur d’eau minérale autour de la baignoire si jamais de l’eau salée est accidentellement entrée dans les yeux. Cela arrive quand on pose les mains sur le visage, autrement quand on flotte, l’eau n’arrive pas (normalement) jusqu’aux yeux.

Un petit support en mousse est disponible et permet de reposer la tête et la nuque si besoin.

A l’extérieur de la cabine, il y a des sèche cheveux et des crèmes hydratantes.

 

En conclusion, j’ai beaucoup aimé cette découverte et j’aimerai vraiment retenter l’expérience. Je me suis réellement détendue même si ma tête réfléchissait beaucoup, mes pensées voyageaient et mon corps se laisser aller. De toute façon, je ne pouvais pas « agir » sur grand chose de là où j’étais, mes soucis pouvaient largement attendre et laisser la place à des pensées plus agréables.

Je ne vous cache pas qu’avant de me recentrer sur moi même, les premières minutes de pensées étaient orientées « boulot ». J’ai réfléchis aux bienfaits que pourraient ressentir certains de mes patients, notamment ceux souffrant du TSA (autisme) même si je trouve cela compliqué à proposer.

Puis finalement, j’ai lâcher prise et j’ai profité de l’expérience pour moi, mon bien-être.

 

Sincèrement, j’espère que cet article vous aura aussi bien donné envie d’essayer ou a peut être répondu à vos interrogations, mais surtout qu’il aura été source d’inspiration pour prendre soin de vous également.

 

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